AFBV : demander une moindre protection des cultures par la chimie et refuser le progrès issu du génie génétique est scientifiquement incorrect

La Fondation pour l’innovation politique souhaite relayer l’action de l’Association Française des Biotechnologies Végétales (AFBV) suite aux manifestations organisées par Greenpeace pour réclamer le zéro pesticide pour la protection des cultures et en particulier pour la protection des pommes de terre. En conséquence, nous partageons avec vous ce communiqué de presse publié le 14 juin 2015.

Greenpeace a lancé une campagne de communication contre l’utilisation des pesticides, focalisant son message plus particulièrement sur les cultures de pomme de terre. Cette espèce est en effet souvent victime du mildiou, une maladie qui détruit les cultures. Il est donc impératif de protéger la plante contre cette maladie. Jusqu’à aujourd’hui cette protection se faisait uniquement avec des traitements de produits phytosanitaires qu’ils soient de synthèse pour l’agriculture conventionnelle ou naturels pour l’agriculture biologique.

L’ Association Française des Biotechnologies Végétales (AFBV) informe les consommateurs que de nombreuses recherches ont été engagées pour trouver des solutions génétiques à cette calamité. Les recherches ont  abouti récemment aux États-Unis est en voie d’homologation une  pomme de terre génétiquement modifiée (GM) rendue résistante au mildiou et ne nécessitant donc pas de pesticides. Les recherches sont également très avancées en Europe. Les avantages de cette pomme de terre devraient rassurer les consommateurs.

Cette réussite de la recherche sur la pomme de terre ne devrait-elle pas inciter Greenpeace à revisiter sa position dogmatique sur les biotechnologies végétales
comme l’a demandé récemment Stephen Tindale, un ancien cadre dirigeant de Greenpeace1 ? Celui-ci a en effet reconnu  avoir changé d’avis sur les OGM « parce que les choses ont changé ». Il demande d’évaluer les OGM au cas par cas, position que est aussi celle de l’AFBV.

Pour l’AFBV il apparaît en effet parfaitement inconséquent de demander à la fois une moindre utilisation des produits chimiques pour la protection des cultures et de refuser, par principe, les solutions issues du génie génétique.

Qui sommes-nous ?
L’AFBV est une ONG créée en juin 2009, strictement indépendante, réunissant des personnes de divers horizons dont le but est d’informer sur la réalité des biotechnologies végétales  en s’appuyant  sur des travaux reconnus par la communauté scientifique et sur l’expertise de ses membres. Elle est présidée par Marc Fellous, Professeur de génétique humaine, ancien Président de la Commission du Génie Biomoléculaire et s’appuie sur un Comité scientifique présidé par Georges Pelletier, Directeur de Recherche émérite INRA, membre de l’Académie des Sciences et membre de l’Académie d’Agriculture.

Elle est parrainée par des personnalités françaises comme Axel Kahn (généticien, Président Université Paris Descartes), Jean-Marie Lehn (prix Nobel de chimie), Maurice Tubiana (Académie des Sciences et Président honoraire de l’Académie de Médecine, décédé), François Gros (Secrétaire perpétuel honoraire Académie des Sciences, ancien Directeur Institut Pasteur, décédé), Claude Allègre (ancien Directeur Institut physique du globe, ancien Ministre Education et Recherche, Académie des Sciences), Dominique Lecourt (professeur philosophie des Sciences Université D.Diderot), Pierre Joliot ( biologiste, professeur honoraire Collège de France, Académie des Sciences et National Academy of Sciences américaine), Etienne-Emile Baulieu (professeur honoraire au Collège de France, ancien Président de l’Académie des Sciences), Philippe Kourilsky ( Biologiste, Professeur émérite au Collège de France, membre de l’Académie des sciences, Directeur Général honoraire de l’institut Pasteur).

Parmi ses adhérents, l’AFBV compte 44 chercheurs de la Recherche publique dont 21 Directeurs de Recherche (INRA, CNRS, CIRAD, IRD, INSERM), 20 Académiciens (Sciences, Médecine, Agriculture, Technologies, Pharmacie,Vétérinaire), d‘anciens Directeurs d’Instituts (Institut Pasteur, INRA, CIRAD), des professeurs, des chercheurs et cadres de la Recherche privée et du secteur public, des agronomes, des agriculteurs souvent responsables d’organisations professionnelles agricoles mais aussi des personnes issues de la société civile.


PS: Si vous êtes favorable au développement des biotechnologies végétales dans notre pays, soutenez l’AFBV en devenant adhérent à l’aide du bulletin à télécharger : cotisation de 30 euros. Seules les personnes physiques peuvent adhérer.

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