MAIS QUI SONT CES «ANTIFA», ces occupants de la place de la République, ces zadistes de tout poil ? Qu’ont-ils en commun ? Les chercheurs commencent à se pencher sur cette génération qui veut abattre une société jugée « croissanciste, consumériste, techniciste et productiviste ». Et s’inspire de Julien Coupat, le leader du groupe de Tarnac. Ainsi, la Fondapol vient de publier deux opuscules sur le phénomène zadiste : Les zadistes (1) : un nouvel anticapitalisme et Les zadistes (2) : la tentation de la violence. L’auteur, Eddy Fougier, professeur à Sciences-Po Aix et à Sciences-Po Lille, raconte comment le phénomène, qui a commencé en 2007 contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, a peu à peu essaimé : à Sivens, contre le barrage, à Lyon, contre le stade de l’OL ; à Nice, contre une technopole, dans le Gard ; contre un golf ; en Isère, contre un Center Parcs… Ces activistes, qui peuvent avoir recours à des méthodes violentes, ont entre 20 et 30 ans, sont issus de la classe moyenne, ont fait des études supérieures Plus qu’ultragauches ou marxisants, ils sont avant tout anticapitalistes. Et prodécroissance. D’ailleurs, le réseau international des Nuit debout est parti en guerre contre les multinationales comme Coca-Cola ou McDonald’s. Selon l’auteur, ce phénomène est appelé à durer, il constitue même le fer de lance de la contestation.
Aucun commentaire.