Pour tout comprendre de la nouvelle séquence sociale qui s’ouvre entre le gouvernement et les syndicats – et, plus tard, de la future étatisation de l’assurance chômage -, il faut lire cette note sur le paritarisme publiée en avril dernier par la Fondapol.
L’INTÉRÊT
Ecrit par un contributeur régulier et apprécié de notre journal, Julien Damon, cet article très didactique a le mérite de rendre claire une matière extrêmement complexe. Si l’on évoque, comme le fait l’auteur, les centaines de milliers de mandats de représentation en cours, exercés par environ 600.000 personnes, les « 750 branches professionnelles » avec « près de 100.000 salariés dans des organismes paritaires », on a le tournis. Si l’on rapproche ces statistiques impressionnantes du taux de syndicalisation en France, à savoir 8 %, on se dit qu’il y a en effet quelque chose qui ne tourne plus rond dans notre système paritaire. Le sujet n’est évidemment pas neutre sur le plan financier. Le seul paritarisme de gestion, celui dans lequel les partenaires sociaux gèrent en direct des organismes de protection sociale, dépense chaque année l’équivalent de 150 milliards d’euros. Pour des raisons de clarté et d’efficacité, Damon semble souscrire à la vision macronienne d’étatiser l’assurance-chômage. Car c’est l’emploi, et non le chômage, qui est l’affaire des entreprises.
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