De l’avis de nombreux observateurs, les débats télévisés joueront un rôle fondamental dans cette élection présidentielle inédite. Ils ont été déterminants dans les deux primaires, des Républicains en novembre, et du PS en janvier. Et pour la première fois sous la Ve République, trois débats télévisés auront lieu avant le premier tour le 23 avril. Le premier, diffusé par TFI, se déroulera lundi prochain. Devant des millions de téléspectateurs, les principaux candidats devront être convaincants, principalement ceux qui défendent la réforme. En ce sens, la note de Christophe de Voogd, « Réformer: quel discours pour convaincre » (Fondapol.org), pour la Fondation pour l’innovation politique se révèle précieuse. La montée de l’indécision des électeurs, le caractère de plus en plus tardif de la cristallisation du vote « redonne toute son importance au discours politique, tout particulièrement à la qualité de l’argumentation et à la crédibilité de celui qui la porte », assure le professeur agrégé à Sciences Po. Evidemment, dans un contexte de campagne perturbé par les affaires et les commentaires qui les accompagnent il est plus difficile pour les candidats de faire entendre leurs arguments. Néanmoins, l’auteur reste persuadé qu’il existe un chemin pour «défendre et promouvoir la réforme». A condition de « reformuler » les termes du débat en parlant d’argent des contribuables plutôt que d’argent public par exemple, en renversant les arguments des opposants et surtout en tenant un « discours positif de la réforme ». Réponse lundi…
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