Euthanasie : les 10 idées reçues qui trompent les Français

Élisabeth Caillemer | 13 avril 2025

ALERTE. L’Assemblée nationale examine en commission parlementaire le projet de loi sur la fin de vie à partir du 12 mai prochain. Soignants, chercheurs et praticiens confrontés à la fin de vie décryptent les effets concrets de la légalisation de l’aide à mourir.

« C’est une loi d’égalité » Les partisans de l’euthanasie et du suicide assisté avancent souvent que seuls les plus aisés peuvent aujourd’hui se rendre à l’étranger pour y avoir recours. Mais demain, ce sont les plus modestes qui, faute de moyens, en feront la demande quand ils n’y seront pas incités. « Étant donné le coût exorbitant des maisons de retraite, certains patients vont préférer partir pour laisser un patrimoine à leurs enfants », prédit le professeur Louis Puybasset, chef de service du département d’anesthésie-réanimation de l’hôpital de La Pitié-Salpêtrière, à Paris.

De fait, dans les pays qui l’ont légalisée, la proportion de personnes isolées et défavorisées ayant recours à l’aide à mourir ne cesse de croître. « Peu d’études ont été menées sur le profil socio-économique des personnes qui optent pour l’euthanasie ou le suicide assisté. Quelques recherches en Amérique du Nord révèlent des tendances préoccupantes : dans l’Oregon, 8 % des suicides assistés sont motivés par des préoccupations financières, contre 1 % en 2000. Plusieurs études au Canada montrent que les difficultés économiques, notamment des problèmes de logement et d’isolement social, sont souvent à l’origine de demandes croissantes d’“aide médicale à mourir” chez des personnes qui, au surplus, ne sont pas en phase terminale », souligne Yves-Marie Doublet, auteur d’une étude sur « Les non-dits économiques et sociaux du débat sur la fin de vie » publiée en janvier 2025 pour le think tank libéral Fondapol.

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