Sans organisation politique, l’énergie en Serbie risque de se dissiper

Dominique Reynié, Mića Vujičić | 06 avril 2025

Dominique Reynié, directeur général de la Fondapol et professeur à SciencesPo a participé en mars au débat de l’Institut français en Serbie intitulé « Réseaux sociaux et liberté d’expression »

Il revient sur les manifestations étudiantes en Serbie : « Une protestation authentique qui sera de plus en plus respectée en Europe »

Fonder une organisation politique… un défi.

« Oui, à un moment, il faut rendre le mouvement plus tangible, plus pratique, moins pur. C’est comme dessiner la maison de vos rêves – vos mains restent propres. Mais pour la construire, il faut retrousser ses manches. Le mouvement doit évoluer. Moins pur, mais nécessaire. Aujourd’hui, il est beau, mais il doit devenir concret. C’est un paradoxe, je sais… Un signe d’espoir, mais désespéré politiquement. L’UE ne se comporte pas bien. Nous pouvons tous être déçus. Mais elle changera quand les étudiants deviendront une organisation politique. »

Autre paradoxe : ceux qui veulent entrer dans l’UE perdront l’envie, et ce sont d’autres qui y entreront un jour…

« Je pense que ce mouvement de jeunesse, soutenu par les autres générations, doit devenir un grand parti interpellant l’Europe. Ces manifestations sont incroyables ! Il faut un slogan : « Europe, que fais-tu ? » – que beaucoup le brandissent, pour établir un rapport politique avec les institutions européennes. »

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