« Trump a une sympathie pour l’idéologie libertarienne, mais toujours de manière opportuniste »

Donald Trump appliquerait-il un programme libertarien ? Cette question taraude le lecteur de la dernière étude publiée par la Fondation pour l’Innovation politique, think tank libéral, consacrée au « détournement   populiste   du   courant   libertarien  » .  L’historien  Jérôme  Perrier,  spécialiste  du  libéralisme,  y revient sur la pensée de l’économiste américain Murray Rothbard.

Cette figure incontournable du mouvement libertarien a publié, en 1992, un programme dit de «  populisme de droite », avec huit  grands axes: diminuer drastiquement tous les impôts, couper les aides sociales, supprimer toute discrimination positive, lutter contre l’insécurité en autorisant les policiers à « administrer des punitions immédiates », éliminer les « clochards et vagabonds » des rues, supprimer la banque centrale, stopper tout aide au développement d’autres pays et encourager l’«America first », et enfin « défendre les valeurs de la famille » notamment en supprimant les écoles publiques.

Impossible,  en  2025,  de  ne  pas  penser  aux  politiques menées par Donald Trump depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier dernier. Pêle-mêle : tailler dans les dépenses publiques avec le DOGE mené par Elon Musk, supprimer 90 % des financements de l’aide au développement à l’étranger, mettre fin aux programmes DEI (diversité, équité, inclusion), attaquer le président de la Fed, entamer une guerre commerciale chaotique  comme  promis  dans  son  «  America  First  Trade  Policy » publié le jour de son investiture, démanteler le ministère de l’Education.

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