Saxe et Brandebourg. Percée électorale de l'AfD lors des élections régionales du 1er septembre 2019
Introduction
Résultats et transferts électoraux de Saxe et du Brandebourg
Sociologie du vote
Les raisons du succès de l’AFD
Fractures entre l’Est et l’Ouest
Les peurs alimentant le choix AfD
Conclusion
Résumé
Si Alternative für Deutschland (AfD), parti national populiste allemand, n’a pas réussi à arriver en tête lors des élections régionales au Brandebourg et en Saxe le 1er septembre 2019, sa percée électorale bouscule néanmoins encore un peu plus le paysage politique allemand.
Après le séisme politique de 2017, avec l’entrée de 94 députés d’extrême droite au Bundestag – une première depuis 1953 –, puis sa confirmation lors des élections régionales de Bavière et de Hesse (octobre 2018), et lors des récentes élections européennes (mai 2019), ces nouvelles élections laissent à penser que l’Allemagne s’est définitivement « normalisée » vis-à-vis de ses voisins européens. Des élections générales se profilent à l’horizon et, sur les bases des données actuelles, l’AfD semble en position de force dans les nouveaux Bundesländer, territoires de l’ex RDA.
Patrick Moreau,
Docteur en histoire et docteur d’État en sciences politiques (FNSP), chercheur au CNRS au laboratoire Dynamiques Européennes de l’Université de Strasbourg.
Docteur en histoire et docteur d’État en sciences politiques (FNSP), chercheur au CNRS au laboratoire Dynamiques Européennes de l’Université de Strasbourg. Il est récemment l’auteur pour la Fondation pour l’innovation politique d’Alternative für Deutschland : de la création en 2013, aux élections régionales de Hesse d’Octobre 2018 et Autriche : virage au droite.
Introduction
Les élections de Saxe et du Brandebourg sont des consultations régionales inscrites dans l’histoire de la réunification allemande de 1990. Par-delà un contexte régional spécifique, caractérisé par un profond malaise collectif des habitants des nouveaux Bundesländer (territoires de l’ex RDA), ces élections sont une nouvelle étape de l’affaiblissement des grands partis populaires (Volksparteien), CDU (Christlich Demokratische Union Deutschlands) et SPD (Sozialdemokratische Partei Deutschlands), mais aussi du parti postcommuniste Die Linke.
Les vainqueurs de ces élections sont d’abord Alternative für Deutschland (AfD), qui double ses voix au Brandebourg et les triple en Saxe, mais aussi, à un moindre niveau, les Verts (Bündnis 90/Die Grünen). Le SPD au Brandebourg et la CDU en Saxe ont certes réussi à sauver leur gouvernement régional, mais ils sont contraints de trouver de nouvelles majorités parlementaires. La stratégie « tout-anti AfD » a été un échec, comme son corollaire « antifasciste ». Le passé, fort extrémiste, du chef de la fédération AfD du Brandebourg Andreas Kalbitz n’a en rien affaibli ce parti, qui a largement gagné son pari. Il est aujourd’hui, dans les nouveaux Bundesländer et au Bundestag, la seule force d’opposition au système des « vieux partis ».
Au niveau national, cette élection permet cependant à la Grande Coalition de gagner du temps. Le SPD, qui connaît une spirale de déclin, attendra le grand bilan de l’automne pour se positionner sur des élections générales éventuelles, dont il pourrait sortir affaibli par l’essor des Verts, surfant sur la vague écologique. La CDU, elle aussi en crise depuis l’arrivée à sa direction d’Annegret Kramp-Karrenbauer, va resserrer ses rangs autour de la chancelière Merkel, qui jouit encore d’une image positive chez les électeurs. Les Verts, qui vont probablement être associés à la gestion des Länder de Saxe et de Brandebourg, vont utiliser ce tremplin afin d’asseoir leur crédibilité politique sur le long terme.
Le triomphe relatif de l’AfD est à double tranchant. L’aile nationaliste et sociale (Der Flügel) de Klaus Höpke et d’Andreas Kalbitz va réclamer un rôle de direction plus important au sein de l’AfD, mais la radicalité de ce courant est un obstacle au développement de ce parti dans les vieux Bundesländer. L’AfD connaît en effet un affrontement entre nationaux conservateurs et nationaux sociaux, dans un contexte de retrait possible d’Alexander Gauland (né en 1941), figure centrale du parti.
1er septembre 2019 : élections régionales dans deux nouveaux Bundesländer,
la Saxe et le Brandenbourg
Résultats et transferts électoraux de Saxe et du Brandebourg
En Saxe ou dans le Brandebourg, il n’y a pas vraiment eu de bouleversement du rapport de force politique entre les grands partis traditionnels et l’AfD. Ce dernier parti est toutefois devenu la deuxième force politique dans les deux régions, comme elle l’est déjà depuis 2015 en Saxe-Anhalt et depuis 2016 en Mecklembourg-Poméranie-Occidentale, deux autres régions elles aussi situées à l’est du rideau de fer du temps de la guerre froide. Comme lors de précédentes élections depuis 2014, tant au niveau national que régional, l’AfD profite de la forte hausse de la participation électorale (Saxe : 49,1% en 2014, 66,6% en 2019 ; Brandebourg : 47,9% en 2014, 61,3% en 2019). Si l’on tient compte des voix en termes de nombre et non de pourcentage, l’AfD en Saxe voit même un quasi-quadruplement de ses suffrages grâce à cette hausse de participation. Le parti national populiste a ainsi obtenu dans cette région 600.000 voix en 2019 contre 160.000 en 2014.
En Saxe, la CDU, dirigée par le ministre-président Michael Kretschmer, a obtenu 32,1% des suffrages. Au pouvoir depuis la réunification, les chrétiens- démocrates ont perdu 7,3 points, nombre de leurs électeurs étant passés à l’AfD (voir transferts électoraux ci-contre). Avec 10,4%, Die Linke est en troisième position et enregistre une lourde défaite (– 8,5 points), tout comme le SPD, dont l’effondrement s’accentue régionalement (7,7% des suffrages en 2019, – 4,6 points). Les Verts profitent marginalement de l’« effet Greta » (8,6%, + 2,9 points).
Évolution des résultats des élections en Saxe entre 2014 et 2019
Source :
Der Landeswahlleiter, ARD 2019.
En Saxe, l’AfD gagne 226.000 voix venues du camp des abstentionnistes. La CDU perd 84.000 voix au profit de l’AfD. Plus surprenants sont les transferts électoraux en provenance de Die Linke (29.000 voix) et du SPD (11.000). La CDU a pu compenser ces pertes en rassemblant de nombreux abstentionnistes mobiles (126.000), mais aussi des électeurs venus du SPD (23.000) et de Die Linke (24.000). En chiffres absolus, la CDU rassemble plus d’électeurs qu’en 2014, mais la hausse de la participation électorale fait que les chrétiens- démocrates ont perdu 7,3 points. Les Verts progressent aux dépens de tous les partis mais ne parviennent pas à effectuer une réelle percée électorale.
Saxe : transferts électoraux vers l’AfD en comparaison avec les
élections régionales de 2014 (Nombre de voix)
Source :
Welt, 2019 ; ARD/Infratest dimap.
Historiquement, le SPD a dominé de manière ininterrompue la politique régionale dans le Brandebourg depuis 1990. Cette suprématie politique est aujourd’hui remise en cause. Dans ce Land vivant largement en symbiose économique et démographique avec l’État de Berlin, les sociaux-démocrates obtiennent 26,2 % mais enregistrent de lourdes pertes (– 5,7 points). L’écart par rapport à l’AfD est beaucoup plus faible qu’en Saxe. Avec 23,5 %, ce dernier parti double presque ses résultats de 2014. La CDU arrive en troisième position avec 15,6 % (– 7,4 points). Par rapport à la Saxe, les Verts progressent davantage (10,8 %, + 4,6 points) mais Die Linke reste le grand perdant de la consultation (10,7 %, – 7,9 points). Freie Wähler (FW) est représenté au Landtag (5 %, + 2,3 points), tandis que le FDP échoue à franchir la barre des 5 % (4,1 points).
Évolution des résultats des élections dans le Brandebourg entre 2014 et 2019
Source :
Der Landeswahlleiter, ARD 2019.
Au Brandebourg, comme on peut le voir sur le graphique ci-contre, l’AfD gagne gagne plus de 100.000 abstentionnistes mobiles, 29.000 électeurs en provenance de la CDU, 13.000 de Die Linke et 12.000 du SPD.
Brandebourg : transferts électoraux vers l’AfD en comparaison avec
les élections régionales de 2014 (Nombre de voix)
Source :
Welt, 2019 ; ARD/Infratest dimap.
Ces résultats montrent que la formation d’un gouvernement sera difficile dans les deux Länder. Les coalitions bipartites 2014-2019 n’ont plus de majorité. En Saxe, une alliance entre la CDU, le SPD et les Verts – une « coalition kényane » (noire, rouge, verte) – est possible sur le modèle du Land de Saxe-Anhalt gouverné par le démocrate-chrétien Reiner Haseloff. Les Verts, qui sont très critiques envers la politique régionale de la CDU, vont faire payer à Michael Kretschmer un prix très élevé pour leur participation éventuelle au gouvernement. Au Brandebourg, le ministre-président Dietmar Woidke (SPD) a annoncé l’ouverture de pourparlers exploratoires avec tous les partis représentés au parlement du Land, à l’exception de l’AfD. Une alliance SPD-Die Linke-Verts, telle qu’elle existe déjà à Berlin, à Brême et en Thuringe, est plus que probable.
Sociologie du vote
L’AfD en Saxe est le premier parti (ou arrive à égalité avec le parti de tête) dans quatre tranches d’âge. Ses résultats chez les 18-24 ans sont certes plus faibles, mais il demeure le parti qui a le plus de succès chez les jeunes, à égalité avec les Verts. La victoire relative de la CDU est due aux tranches d’âges 60-69 ans et 70 ans et plus, qui votent largement en sa faveur. Un signal inquiétant pour l’avenir. Sur le plan professionnel, l’AfD rassemble 41% des ouvriers et réalise un bon résultat chez les indépendants (29%). La CDU est le premier parti chez les retraités avec 43%.
Sociologie des électorats des principaux partis en Saxe (en %)
Source :
Infratest dimap.
Contrairement à la Saxe, les Verts dominent au Brandebourg dans la tranche d’âge 18-24 ans. L’AfD arrive en revanche en tête chez les 25-34 ans, 35-44 ans et 45-59 ans. Le succès du SPD est assuré par la surreprésentation des 60-69 ans et 70 ans et plus. L’AfD est dominant chez les ouvriers (44%), les employés (23%) et chez les indépendants (34%). Sans surprise, le SPD domine chez les retraités (39%) et remporte un succès comparable à celui de l’AfD chez les employés (22%).
Sociologie des électorats des principaux partis au Brandebourg (en %)
Source :
Infratest dimap.
En Saxe comme au Brandebourg, l’AfD est forte dans les campagnes en cours de désertification et dans les zones déprimées économiquement, ainsi qu’à la frontière avec la République tchèque.
Saxe 2019 : résultats pour l’AfD (en %, chiffres provisoires)
Source :
Tagesspiegel, 2 septembre 2019 ; données : Der Landeswahlleiter
(https://interaktiv.tagesspiegel.de/lab/landtagswahl-sachsen-2019/).
La cartographie du vote AfD au Brandebourg, sur la page suivante, montre que le parti fait ses meilleurs scores dans la zone de production du charbon lignite, dont l’exploitation doit cesser à moyen terme. Le parti est fort dans les campagnes, largement désertifiées, à la frontière polonaise. La ceinture des zones électorales entourant Berlin montre en revanche une forte répulsion à l’AfD.
Brandebourg 2019 : résultats pour l’AfD (en %, chiffres provisoires)
Source :
Tagesspiegel, 2 septembre 2019 ; données : Der Landeswahlleiter
(https://interaktiv.tagesspiegel.de/lab/landtagswahl-brandenburg-2019/).
Les raisons du succès de l’AFD
Fractures entre l’Est et l’Ouest
Sondage dans le cadre des élections régionales dans le Brandebourg, août 2019, ARD.
Le succès de l’AfD se bâtit sur un profond malaise collectif que les formations démocratiques n’ont pas compris ou dont ils ont refusé d’en percevoir la gravité. Quelque 59% des sondés du Brandebourg1 sont d’accord avec l’affirmation : « Les Allemands de l’Est sont des citoyens de seconde classe » (77% des électeurs de l’AfD, 70% de Die Linke, 59% du FDP, 56% du SPD, 38% de la CDU et 36% des Verts). En Saxe, la situation est encore plus préoccupante : 66% des répondants sont d’accord avec cette affirmation (78% des électeurs de l’AfD, 72% de Die Linke, 65% du SPD, 63% du FDP, 56% de la CDU et 34% des Verts).
La réunification apparaît inachevée et les tensions Est-Ouest fortes, alors que le pays s’apprête à célébrer le trentième anniversaire de la chute du mur de Berlin.
« Les Allemands de l’Est sont des citoyens de seconde classe » (en %)
Source :
Infratest dimap, 2019.
Un autre marqueur fort du malaise des nouveaux Bundesländer réside dans le fait que les Allemands de l’Ouest sont perçus comme dominant l’économie et la politique (70% des répondants en moyenne au Brandebourg, 76% des électeurs de l’AfD, 75% du SPD et de Die Linke, 73% des Verts, 67% du FDP et 46% de la CDU). En Saxe, 77% des répondants sont de cet avis (votants SPD 82%, FDP 80%, Die Linke 80%, AfD 79%, CDU 77%, Verts 67%).
« Les Allemands de l’Ouest déterminent encore aujourd’hui la politique et l’économie » (en %)
Source :
Infratest dimap, 2019.
Dans le Brandebourg, près de 7 électeurs sur 10 (72%) considèrent que « les mentalités à l’Est et à l’Ouest demeurent différentes ». Cela concerne même plus de 8 électeurs de l’AfD sur 10 (83%). Une majorité de Saxons qui votent AfD (55%) jugent que les différences entre l’Est et l’Ouest se dont encore creusées ces dernières années. La nostalgie de la RDA fait même un retour étonnant puisque 37% des citoyens du Brandebourg interrogés sont d’accord avec l’affirmation « À l’époque de la RDA, l’État faisait plus pour ses citoyens », un sentiment particulièrement partagé par les électeurs de Die Linke (51%) et de l’AfD (46%). En Saxe, on trouve une tendance similaire : 37% sont d’accord avec cette idée et les électeurs de l’AfD sont une majorité à y souscrire (55%), suivis par ceux de Die Linke (50%).
« À l’époque de la RDA, l’État faisait plus pour ses citoyens » (en %)
Source :
Infratest dimap, 2019.
Les peurs alimentant le choix AfD
Le succès de l’AfD s’est appuyé sur une campagne répondant à un certain nombre de craintes ressenties par les Brandebourgeois et Saxons. Les attitudes par rapport à l’Islam ont notamment joué un rôle central. En effet, dans les deux Länder, une majorité de répondants (54% au Brandebourg et 60% en Saxe) craignent une augmentation de son influence. Ventilé par parti, ce rejet de l’Islam est porté par respectivement 92% et 98% des électeurs de l’AfD en Brandebourg et en Saxe et est nettement moins perceptible chez les répondants votant pour les autres partis. Par exemple, les électeurs de la CDU, deuxième groupe à exprimer ce rejet, sont 56% en Saxe et 55% au Brandebourg à craindre que l’Islam gagne en influence.
À cela s’ajoute la peur de l’acculturation, c’est-à-dire de la perte de la culture et de la langue allemande, exprimée par 53% des répondants en Saxe, 49% au Brandebourg et 40% en mai 2019 dans l’ensemble de la RFA.
« Qui nous protège de « ceux qui cherchent la protection » ? »
Source :
Affiche de campagne de l’AfD en Saxe, septembre 2019.
L’électorat AfD est également très divisé sur la question du changement climatique puisque plus de la moitié d’entre eux (51% au Brandebourg et 62% en Saxe) déclarent ne pas s’inquiéter d’une destruction de leurs conditions de vie à cause du changement climatique. De fait, le climato-scepticisme a été un thème de bataille de l’AfD dans les deux Länder et 90% des Brandebourgeois et 88% des Saxons votant pour l’AfD voient positivement le fait que « l’AfD s’oppose aux autres partis dans le débat sur le climat ».
Quand on leur demande quels thèmes jouent le plus grand rôle dans leur décision de vote, les électeurs de l’AfD au Brandebourg sont 30% à citer l’immigration, 20% la criminalité et 14% les salaires et les retraites. En Saxe, les chiffres sont relativement similaires (respectivement 34%, 18% et 11%).
« La dignité humaine, aussi pour les Allemands ! »
Source :
Affiche de campagne de l’AfD en Saxe, septembre 2019.
La perception de la situation économique au Brandebourg et en Saxe est une des rares dimensions positives. Alors qu’en 1999, 25% des Brandebourgeois la trouvait bonne (contre 74% qui la caractérisait de « mauvaise »), ce chiffre a plus que doublé en 20 ans, pour atteindre 58% en 2019. En Saxe, en 1999, 40% des citoyens interrogés étaient persuadés que l’économie allait bien, ce chiffre atteignant 75% en 2019. Toutefois, par rapport au total des réponses, les personnes votant pour l’AfD semblent avoir une appréciation plus négative de l’évolution de leurs conditions de vie. Au Brandebourg, au total, 12% des répondants considèrent que leurs conditions de vie se sont détériorées mais ce chiffre atteint 24% chez les électeurs de l’AfD.
La perception de la démocratie en Allemagne est très contrastée en fonction des choix partisans. Au Brandebourg, 48% des citoyens interrogés sont insatisfaits du fonctionnement de la démocratie, 52% satisfaits. La ventilation par parti montre que 73% des électeurs des Verts sont satisfaits, 67% du SPD, 65% de la CDU, 59% du FDP, 50% de Die Linke et 13% seulement de l’AfD. En Saxe, 45% seulement des répondants croient que la démocratie fonctionne bien (mécontents : AfD 86%, Die Linke 53%, FDP 40%, SPD 38%, CDU 30%, Verts 23%).
Brandebourg : Satisfaction par rapport à la démocratie en Allemagne (en %)
Source :
Infratest dimap, 2019.
Saxe : Satisfaction par rapport à la démocratie en Allemagne (en %)
Source :
Infratest dimap, 2019.
Conclusion
Les coalitions gouvernementales qui vont se mettre en place pour gouverner les Länder saxon et brandebourgeois auront fort à faire pour dissiper le malaise des électeurs. Les élections générales sont à l’horizon et, sur les bases des données actuelles, l’AfD semble en position de force dans les nouveaux Bundesländer.
La Grande Coalition, en manque de dynamique, et les partis populaires en déclin devraient offrir une politique nouvelle aux électeurs de l’AfD pour les ramener dans le camp démocratique. Une bataille difficile, à l’issue incertaine.
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